Le repos segmenté ou sommeil polyphasique
La plupart des gens se couchent le soir pour se lever le matin, cela paraît évident mais cela n’a pas été le cas durant toute l’histoire de l’humanité. Les chercheurs pensent que de dormir d’un trait n’a vraiment pris racine qu’il y a quelques centaines d’années avec la généralisation de l’éclairage en continu dans les foyers.
Le sommeil biphasique de nos aïeuls commençait par un premier somme de trois à quatre heures au crépuscule, suivi d’une période de réveil ou « d’observation » où les gens pouvaient vaquer à des taches ménagères, prier ou même faire l’amour et ensuite un deuxième sommeil durait jusqu’au matin. Le sommeil biphasique était pratiqué au XXe siècle par les peuples d’Amérique centrale et du Brésil, il l’est toujours dans certaines régions du Nigéria. En milieu rural espagnol, la sieste de l’après-midi est encore très populaire et permet de faire des nuits plus courtes pour profiter de la fraîcheur matinale.
Il existe différentes méthodes de repos segmenté comme celle de Uberman qui consiste à faire une courte sieste de vingt minutes toutes les quatre heures (soit deux heures de sommeil au total) ou la méthode Dymaxion de Richard Buckminster Fuller avec quatre siestes de trente minutes toutes les six heures.
Difficile de comparer un sommeil monophasique à un sommeil biphasique ou polyphasique, nous ne disposons pas d’études sérieuses sur ces façons de se reposer sauf les témoignages de marins qui pratiquent le sommeil polyphasique afin de ne pas laisser leur navire trop longtemps sans surveillance. Il faut noter que le mal de l’insomnie est apparu lorsque les mentions sur le sommeil segmenté ont décliné dans les récits.
La science est cependant unanime, un sommeil monophasique, qu’il soit de six ou de neuf heures en fonction des besoins chacun, est plus sain qu’un repos polyphasique. Chaque fois que le sommeil est perturbé, il affecte toutes les cellules, tissus et organes et augmente donc les risques de maladies graves telles que les accidents vasculaires cérébraux, maladies cardiaques, l’obésité et les troubles de l’humeur.